Installer des baby-foot : jouer plus pour gagner plus ?
C'est prouvé, le bien-être au travail est un facteur fondamental de productivité. Il est désormais fréquent de voir trôner des baby-foot, symbole d’un nouveau type de management, au sein des espaces « détente » de plusieurs entreprises. Ne sont-ils qu’une nouvelle lubie trendy ou constituent-ils une valeur ajoutée pour la performance de l’entreprise ?
Une source de cohésion d’équipe
S’il y a quelques dizaines d’années, installer un baby-foot au sein d’une entreprise aurait été perçu comme une aberration, de plus en plus de sociétés, à l’image de la pionnière Google, mettent à disposition de leurs équipes ce genre d’équipements dans leurs locaux. Les baby-foot ont aujourd’hui la réputation de garantir un bon environnement de travail et ainsi de favoriser la productivité des équipes. Il s’agit, pour les managers les adoptant, d’évacuer le stress des employés et de leur offrir une parenthèse leur permettant d’être plus productif pour le reste de la journée.
Pour Sarah, 34 ans, l’installation du baby-foot dans la salle de repos a complétement changé son rapport à la pause déjeuner « c’est quand même bien plus sympa de se retrouver là tous ensemble après le repas. Ça change un peu du traditionnel café-clope devant l’entrée de la boite où on parlait surtout boulot. ». Grâce à ce genre d’initiative, la communication entre les collaborateurs s’accroit, favorisant la cohésion des équipes.
Instrument efficace ou politique d’affichage ?
Pourtant, face à cet engouement, certains spécialistes du bien-être au travail mettent en garde face à ce nouveau type de management. Patrick Dumoulin, directeur général de Great Place to work, insiste sur sa volonté d’aider les organisations à transformer durablement leur environnement de travail : « Il ne suffit pas d'un baby-foot pour rendre une entreprise sympathique » explique le créateur du label. « Nous apprécions si les salariés ont confiance dans leur management, sont fières de leur entreprise et s'il y règne une ambiance conviviale ».
En effet, si le baby-foot, ou plus largement tout autre objet de divertissement, peut être un symbole fort d’attractivité de l’entreprise, il ne peut à lui seul améliorer les conditions de travail et la performance de chaque collaborateur. Ces dispositifs doivent s’inscrire dans un programme plus complet de bien-être au travail et de motivation des équipes.